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Gucci installe avec succès les nouveaux codes du luxe

Par Herve Dewintre

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Les marques vedettes de Kering se portent bien. Très bien même si l’on en croit les résultats semestriels du groupe de luxe et d’habillement sportif, publiés ce jeudi. Le bénéfice net de Kering enregistre une hausse record de 78 pour cent. Le PDG du groupe, M. François-Henri Pinault a salué dans un communiqué « une croissance exceptionnelle ».

Cette croissance est tout spécialement portée par Gucci, Saint Laurent, mais aussi Puma qui après plusieurs années difficiles, progresse de manière significative : 26 pour cent de croissance pour les ventes de chaussures, 10,5 pour cent pour les ventes de textile. Le résultat opérationnel courant de l’équipementier sportif a plus que doublé, atteignant 113 millions d’euros – un redressement déjà amorcé en 2016, année durant laquelle la marque avait augmenté son résultat opérationnel de 30 pour cent. Le pôle sport et lifestyle de Kering franchit pour la première fois le seuil des 2 milliards d’euros.

Le phénomène Gucci n’est pas qu’un succès d’image. La griffe italienne, grâce au travail de son directeur artistique Alessandro Michele continue plus que jamais d’affoler la planète mode. Les résultats avaient déjà été excellents en 2016 (avec un bond des ventes de 12,7 pour cent à 4,4 milliards d’euros, le résultat opérationnel avait progressé de 22 pour cent). Cette progression continue en 2017 : pour le premier semestre, le chiffre d’affaires est de 2,8 milliards d’euros, le résultat opérationnel courant augmente de 69 pour cent à 907,3 millions d’euros et enfin, les ventes en ligne enregistrent une croissance de plus de 60 pour cent sur le semestre.

Le succès de Gucci fait grimper les résultats de Kering

Ces résultats sont le fruit d’une réflexion à long terme, mené au plus haut niveau chez Kering, sur l’essence du luxe. Une stratégie amorcée depuis plus de deux ans maintenant chez Gucci où le role du directeur artistique a essentiellement consisté à mettre en place un « univers créatif » capable de séduire les plus jeunes. Pour François-Henri Pinault, le luxe en effet ne peut plus se contenter de reposer sur un héritage historique et une excellence artisanale, enrobés d’un vernis marketing, « il faut inventer de nouveaux codes ».

En ce sens, le travail sur les collections et les publicités opéré par Alessandro Michele a été payant. Si les collections de prêt à porter ne représentent que 12 pour cent des ventes de Gucci, l’énergie et l’attrait de leur nouvelle image se réfracte sur l’ensemble des produits de la griffe où les ventes de sac à main représentent la moitié de l’activité. Les soldes ont été stoppés et on estime qu’Alessandro Michele a d’ores et déjà renouvelé 85 pour cent des produits de la maison florentine. Et ce n’est pas fini : le potentiel de hausse de Gucci est estimé à 50 pour cent à moyen terme pour Gucci. Dans les pays où le nouveau concept de magasin de la griffe a été inauguré, l'activité au mètre carré a connu une hausse de 15 pour cent en moyenne.

Dans tous les cas, ces résultats confirment la bonne santé du luxe après une semaine de publications euphoriques. LVMH avait annoncé mercredi un bénéfice net record à plus de 2 milliards d’euros au premier semestre, avec une progression à deux chiffres dans tous ses métiers. Hermès avait publié auparavant une progression à deux chiffres de ses ventes : +11,2 pour cent. Pas d’emballements cependant chez la plupart des capitaines de ces grands groupes de luxe : tous s’accordent pour dire que le rythme de progression des ventes va forcément ralentir, ou du moins qu’il sera proportionnellement moins élevé.

Credit photo : Gucci,Dr

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