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Faillite de Camaïeu Belgique, colère contre la maison mère française

Par AFP

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Bruxelles - Un avocat et un syndicat belges ont accusé mardi le groupe français Camaïeu (habillement) d’avoir “abandonné” ses filiales à l’étranger au moment d’organiser sa restructuration en France, causant notamment la faillite de Camaïeu Belgique et la perte de quelque 120 emplois.

Aucune solution

Cette restructuration, sous l’égide du tribunal de commerce de Lille, a abouti en août au choix de la Financière immobilière bordelaise (FIB) pour reprendre 511 des 634 magasins de l’enseigne en France, et environ 2 600 salariés (sur plus de 3 100).

En revanche, aucune solution n’a été trouvée pour les magasins et les salariés des filiales en Belgique, en Suisse et au Luxembourg, a expliqué à l’AFP l’avocat Nicholas Ouchinsky, qui était désigné mandataire par la justice belge pour trouver un repreneur à Camaïeu Belgique et a dû constater l’échec de sa mission.

Selon lui, le tribunal de l’entreprise de Bruxelles devrait prononcer cette semaine la liquidation de MDB (Mode développement Belgique), la structure juridique chapeautant la filiale belge, qui accuse “17 millions d’euros de dettes au 30 juin”.

L’avocat a dit avoir approché “48 candidats” potentiels pour la reprise, sans succès. Me Ouchinsky a dénoncé l’attitude de Camaïeu International (l’ex-maison mère établie dans le nord de la France), qui au moment de se placer en redressement judiciaire, au printemps, aurait délibérément écarté la possibilité d’une réorganisation globale.

“En 2015, le Parlement européen a créé un cadre juridique consacrant la coordination des procédures d’insolvabilité à l’échelle de l’Europe, ce cadre a été totalement méprisé”, a-t-il accusé, parlant de “scandale”.

“Camaïeu Belgique est officiellement en faillite”, a indiqué de son côté le syndicat chrétien CNE. L’organisation s’est dite “en colère” pour les 120 salariés belges qui perdront leur emploi en étant privés d’”une grande partie de leurs indemnités légales”, faute d’anticipation en France.

“Nous sommes en train d’évaluer la possibilité de poursuivre Camaïeu pour faillite frauduleuse”, a ajouté le syndicat dans un communiqué. En août, six syndicats de France et du Bénélux, dont la CNE, avaient déjà accusé l’ex direction française de Camaïeu de “faillite organisée”, la suspectant d’avoir nettoyé son bilan financier en France au détriment des filiales étrangères.

Fondée en 1984, avec son siège à Roubaix, près de Lille, l’enseigne de prêt-à-porter féminin s’appuyait fin mai sur un réseau de 634 magasins en France et 198 à l’étranger.

“On a fait des choix, on s’est séparé de l’international, de 20 pour cent du parc de magasins, qui perdaient énormément d’argent”, avait déclaré fin août Wilhelm Hubner, le nouveau PDG de l’enseigne contrôlée par la FIB. (AFP)

Crédit : Camaïeu sit web

Camaieu